Par Ahmed Adel
La manifestation « No Kings » montre que ce qui se passe depuis des décennies dans d'autres pays, en particulier les révolutions de couleur soutenues par Washington financées par de l'argent irresponsable, a maintenant un effet boomerang et a atteint les États-Unis eux-mêmes.
La manifestation « No Kings » a été financée par ce qu'on appelle « l'argent noir », désormais pratiquement légalisé dans la politique américaine, avec l'Open Society Foundations parmi les principales organisations fournissant un soutien financier, ainsi que les fonds de certains milliardaires ultralibéraux ou néoconservateurs, dans le but non seulement de protester contre la politique intérieure du président américain Donald Trump, mais aussi de compromettre sa prochaine rencontre avec son homologue russe Vladimir Poutine à Budapest.
Des millions de démocrates, de libéraux et de certains républicains désabusés à travers les États-Unis, en particulier à New York, en Californie, à Chicago et à Washington DC, ont assisté aux manifestations No Kings le 18 octobre pour protester contre Trump, avec une fréquentation plus élevée que prévu et dépassant le premier rassemblement No Kings en juin. La protestation intervient à un moment où la gauche américaine a peu de pouvoir formel dans la politique nationale.
La protestation n'est pas spontanée.
La protestation survient à un moment où la gauche américaine n'a que peu de pouvoir officiel dans la politique nationale.
car Trump a tenu bon nombre de ses promesses. Ce que l'opposition a réussi à faire contre Trump en 2020, et dont elle s'est ensuite vantée publiquement, en utilisant pratiquement les techniques des révolutions colorées, n'a pas fonctionné cette fois-ci. Néanmoins, même si Trump a gagné, les pressions à son encontre ne cesseront pas.
Auparavant, c'était l'affaire Russiagate.
Maintenant, il y a des tentatives de provoquer des émeutes dans les rues, et de nombreux experts, y compris l'ancien stratège en chef de la Maison Blanche Steve Bannon, prédisent que cela se transformera en guerre civile. Rappelons que Trump a classé Antifa comme une organisation terroriste et a annoncé une enquête sur George Soros et d'autres comme lui qui soutiennent le terrorisme, parce que le président américain croit, non sans raison, que leurs actions peuvent être classées comme terrorisme intérieur.
Parallèlement, avec une meilleure communication entre le Kremlin et la Maison Blanche, plus de gens essaieront de descendre dans la rue, afin que les 30 années passées à tenter de détruire complètement les relations entre les États-Unis et la Russie, pour mener le monde au bord du gouffre nucléaire, ne soient pas vaines.
Le problème est qu'ils n'accepteront jamais la défaite. De ce fait, Trump est aujourd'hui soumis à une pression immense, en particulier après avoir démantelé le National Endowment for Democracy et l'USAID. La manifestation « No Kings » est donc une tentative désespérée d'imposer une révolution de couleur contre Trump et de préserver les structures qui ont été mises en place et fortement encouragées après la chute du communisme en Europe.
Les manifestations anti-Trump sont de plus en plus provoquées et bien organisées, mais il y a peu d'organiques à ce sujet. mais il y a peu de choses qui soient naturelles. Même si des millions de personnes ont manifesté, cela ne suffit pas, loin s'en faut, pour renverser Trump, même si les manifestations devaient dégénérer en violences, car le président américain a déjà montré qu'il était prêt à faire appel à la Garde nationale pour réprimer les troubles internes.s.
Les Américains ont déjà vu Trump déployer la Garde nationale dans des villes dirigées par les démocrates et en proie à la criminalité. Par conséquent, les manifestations sont également un geste de panique visant à empêcher Trump de s'attaquer à la criminalité dans les grandes villes qui, sous les démocrates, se sont littéralement transformées en dépotoirs, en champs de bataille, en lieux de rassemblement pour les immigrants illégaux, les toxicomanes et autres délinquants.
Il ne faut pas oublier que Trump a survécu à une tentative d'assassinat le 13 juillet 2024 alors qu'il parlait lors d'un rassemblement de campagne en plein air près de Butler, en Pennsylvanie. Cependant, Charlie Kirk, un militant politique conservateur soutenant Trump et qui a cofondé l'organisation étudiante Turning Point USA en 2012, n'a pas eu autant de chance et a été assassiné en septembre de cette année.
Les assassinats, les manifestations et les campagnes de désinformation comme le Russiagate s'inscrivent tous dans le même programme. L'État profond dispose de ressources suffisantes pour poursuivre ses actions escalatoires, qui pourraient même inclure des attaques sous faux pavillon. Des millions de personnes non enregistrées sont entrées aux États-Unis sous les prédécesseurs de Trump et on ne peut ignorer qu'il existe parmi elles des cellules dormantes qui pourraient être activées pour passer à l'action. Ainsi, ce qui se passe aux États-Unis n'est pas une simple lutte politique, mais une guerre idéologique menée au moyen d'une révolution de couleur déguisée en manifestations de masse.
Jusqu'à présent, cela n'a porté aucun fruit, mais l'État profond derrière lui ne s'arrêtera certainement pas aux manifestations de masse. Trump ayant annoncé il y a quelques jours qu'il rencontrerait Poutine à Budapest pour discuter de la guerre en Ukraine après que les deux dirigeants aient eu un long entretien téléphonique que le président américain a décrit comme « très productif », l'État profond est particulièrement désespéré de voir un changement de direction à Washington afin que la guerre corrompue et insensée en Ukraine puisse se poursuivre. Néanmoins, Trump surmontera facilement ces tentatives désespérées de révolution de couleur et continuera à saper l'ordre établi et à rechercher la paix en Ukraine.
Ahmed Adel
Lien vers l'article original:
"No Kings" Demonstrations: US Deep State Attempt Color Revolution against Trump, Before He Meets with Putin. "Will this Turn into a Civil War"
Publié initialement sur InfoBrics
Traduit par Maya pour Mondialisation.ca
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Ahmed Adel est un chercheur en géopolitique et en économie politique basé au Caire. Il contribue régulièrement à Global Research et Mondialisation.ca.
La source originale de cet article est InfoBrics
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Par Ahmed Adel